BNP Paribas a annoncé vendredi 22 novembre l’arrêt « complet » de ses financements au secteur du charbon en 2030 dans l’Union européenne et en 2040 pour le reste du monde. Le groupe bancaire rehausse également son objectif de financement dans les énergies renouvelables à 18 milliards d’euros d’ici 2021.
BNP Paribas ne finançait plus de nouveaux projets de centrale à charbon depuis 2017
BNP Paribas, première banque européenne en termes d’actifs, a annoncé vendredi l’arrêt « complet » de ses financements au secteur du charbon en 2030 dans l’Union européenne et en 2040 pour le reste du monde. Le groupe bancaire rehausse également son objectif de financement dans les énergies renouvelables à 18 milliards d’euros d’ici 2021, son premier objectif de 15 milliards d’euros à horizon 2020 ayant été dépassé à fin 2018.
Dans son communiqué, BNP Paribas souligne qu’il ne finançait plus depuis 2017 de nouveaux projets de centrale à charbon. Il compte à présent étendre cette politique « aux crédit généraux accordés aux producteurs d’électricité dont une partie de la production demeure basée sur du charbon ». Ce nouveau cap l’amènera à « intensifier son dialogue » avec ces entreprises clientes produisant une partie de leur électricité à partir du charbon. L’objectif est d’« analyser dans quelle mesure leur trajectoire d’évolution est compatible avec les objectifs du groupe par zone géographique ». Si ce n’est pas le cas, il pourra « cesser ses relations avec les producteurs qui planifieraient de nouvelles capacités de production d’électricité à base de charbon ».
BNP Paribas s’aligne sur l’accord de Paris
Chaque année, BNP Paribas promet de publier la répartition par source d’énergie de ses financements à la production d’électricité dans le monde. Le groupe rappelle par ailleurs que la part de charbon dans les sociétés d’électricité financées par lui est devenue inférieure à 20 %. Il souligne en outre s’être engagé dès 2015 à accélérer la transition énergétique en adoptant des critères de financement et d’investissement dans le secteur du charbon plus exigeants, en alignement avec l’accord de Paris sur le climat.
Plus gros financeur français des énergies fossiles
L’annonce de la banque intervient une semaine après qu’elle a été critiquée par des ONG environnementales pour ses financements dans les énergies fossiles. Dans un rapport cosigné par Les Amis de la Terre, BankTrack et Unfriend Coal, le groupe était désigné comme « le plus gros financeur français des entreprises, avec pas moins de 2,2 milliards d’euros de financements rien qu’en 2019.
