En Meurthe-et-Moselle, la ville de Champigneulles va installer des pièges photos mobiles pour lutter contre les dépôts sauvages. Ces appareils prendront des images sur une zone identifiée comme point problématique. Une fois identifiés, les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros.
Champigneulles, au nord de Nancy (Meurthe-et-Moselle), a décidé de s’équiper de pièges photographiques pour lutter contre les dépôts sauvages. La commune en a marre des déchets jetés hors des bacs et n’importe où. Elle a essayé de sensibiliser, mais ce choix ne porte pas ses fruits. Les habitants indélicats continuent d’abandonner leurs ordures où bon leur semble. Et souvent même au même endroit, alors que la mairie se tue à nettoyer après eux.
Les pièges photos utilisées pour l’observation d’animaux sauvages
Pour Champigneulles, le temps était venu de les prendre sur le vif et de les sanctionner comme il se doit. Le maire divers droite Valentin Dethou estime que cette décision s’impose d’autant que les incivilités dégradent la qualité de vie dans la commune. Les pièges photos qu’il fera installer sont de petits boîtiers avec des caméras. Ils seront placés dans un endroit à l’abri des regards pour prendre des photographies sur une zone précise. Ici en l’occurrence une zone identifiée comme point noir de dépôts sauvages.
Aucun flash émis par les pièges photos
Ces appareils photos noirs à déclenchement automatique servent d’habitude à l’observation d’animaux sauvages. Positionnés en hauteur et cachés par la végétation, ils raflent dès qu’un animal entre dans leur champ. En ville, ils se déclencheront immédiatement lorsqu’une personne apparaitra dans leur champ, près des points noirs de dépôts sauvages. Ces dispositifs photographient de jour comme de nuit, mais n’émettent aucun flash. Comme les caméras sont mobiles, on les fera changer de cachette chaque fois que besoin se fera sentir.
Pas de recours à la reconnaissance faciale via l’intelligence artificielle
Pour l’instant, la mairie n’a commandé que deux dispositifs (à 150 euros pièce) à installer à l’été prochain. Elle précise qu’elle ne conservera pas les images dans ses fichiers. Par ailleurs, les pièges photos n’auront pas recours à la reconnaissance faciale via l’intelligence artificielle. Les images capturées de l’individu ou de sa plaque d’immatriculation serviront aux policiers municipaux pour le retrouver. L’auteur de l’infraction encourt alors une amende de 135 euros.
D’autres communes ont recours aux pièges photos
Champigneulles n’est pas la première commune à opter pour les pièges photos. D’autres villes ont déjà recours à ces appareils, notamment Bourg-de-Péage dans la Drôme. Cette ville impose une amende de 135 à 1.500 euros. Notons que le dépôt sauvage d’ordures est pénalement réprimé par quatre contraventions inscrites dans le code pénal. C’est également un délit prévu dans le code de l’environnement. Les législateurs français ont adapté les dispositions relatives à la vidéosurveillance pour faciliter l’identification des auteurs d’une telle infraction.
