Italie : un pansement naturel pour soigner les brûlures

Innovation Santé

En Italie, un groupe de scientifiques a conçu un pansement naturel pour soigner les brûlures. Composé de zéine, de pectine et de lécithine de soja, le bandage libère de la vitamine C, un puissant anti-inflammatoire et antioxydant naturel. Il permet de réduire de 50% l’inflammation et de 70% le nombre de radicaux libres.

Après une brûlure, la peau a tendance à rougir et à gonfler pour former une cloque. C’est le moyen qu’a trouvé l’organisme pour se défendre des agressions cutanées. Malheureusement, cette boursouflure peut provoquer ce que l’on appelle des radicaux libres. C’est-à-dire un stress oxydatif au niveau de la peau. Cette réaction empêche les fibres de guérir, en ralentissant la production de collagène, notamment.

Un pansement naturel conçu par l’Institut italien de technologie

Le pansement traditionnel n’est pas assez efficace pour soigner les brûlures convenablement et aider à la reconstitution de l’épiderme. Pour résoudre ce problème, une équipe de recherche de l’Institut italien de technologie (l’Istituto Italiano di Tecnologia), en abrégé IIT, a développé un bandage 100 % végétal à partir d’aliments. En particulier de certains fruits et légumes, dont les propriétés naturelles permettent d’accélérer le processus de guérison des brûlures.

Un pansement naturel composé de substances issues de fruits et légumes

Le patch écologique de l’IIT se compose précisément de la pectine, un sucre présent dans la peau de nombreux fruits, et de la lécithine de soja, une substance contenue dans la plante de soja. Il contient aussi de la zéine, une protéine obtenue à partir du maïs. Les chercheurs ont utilisé tous ces éléments pour fabriquer leur spongieuse naturelle qu’ils ont imprégnée de vitamines C. Cette vitamine est un anti-inflammatoire et antioxydant naturellement présent dans les fruits, comme les pommes, mais également sur la verdure.

Réduction de l’inflammation et du nombre de radicaux libres

Selon des tests menés par l’équipe de l’IIT, le pansement végétal a permis de réduire de 50% l’inflammation et de 70% le nombre de radicaux libres par rapport à une peau non couverte par un bandage. Les chercheurs pensent que leur invention a dopé la production de collagène, boostant ainsi le processus de cicatrisation et la réparation de la plaie. Ils précisent qu’elle est biocompatible et biodégradable, c’est-à-dire qu’elle disparait seule au fil du temps après la pose sur la peau.

Un pansement plus efficace, supportable et durable

Pour les scientifiques italiens, ce nouveau biomatériau est une alternative très intéressante face aux limitations et désagréments du bandage traditionnel. En plus d’être efficace et plus supportable, le produit serait aussi durable. S’appuyant sur ces résultats, l’équipe de l’IIT souhaite maintenant aller plus loin. Elle ambitionne de fabriquer de nouveaux matériaux « intelligents » capables d’accélérer le traitement d’autres types de plaies.

Prochaine étape : exploiter les déchets alimentaires

Le futur « smart » bandage de l’IIT devrait notamment soigner des ulcères cutanés. Cette pathologie touche plus d’un demi-million de personnes en Italie et conduit souvent à une réduction de l’autonomie individuelle. Par ailleurs, les scientifiques Italiens envisagent d’utiliser les déchets alimentaires pour leur pansement, au lieu de travailler uniquement sur les produits de notre cuisine. Ils entendent ainsi participer à la valorisation des déchets et à l’économie circulaire.


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