Les implications de la transition énergétique pour le secteur du charbon

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D’importantes quantités d’emplois sont menacées à terme par l’abandon progressif de l’utilisation du charbon, un des principaux combustibles fossiles, comme une des principales sources d’énergie dans le monde.

À mesure que s’impose l’urgence d’une transition énergétique pour la préservation du climat, son impact sur les filières concernées se révèle. Et les retombées sur le secteur du charbon sont non négligeables. C’est en tout cas ce que fait savoir Global Energy Monitor dans une récente étude.

Le document d’une vingtaine de pages baptisée « Survivre en 2023 : les mineurs mondiaux de charbon et l’urgence d’une transition juste » est un diagnostic des conséquences attendues de la fermeture des mines de charbon dans le monde sur la main d’œuvre.

Il indique à cet effet que près d’un demi-million de travailleurs (414 200) pourraient être impactés par la fin de l’exploitation desdites mines avant 2035. Cela représente une moyenne de 100 emplois perdue par jour.

Les principaux concernés

Ce chiffre pourrait plus que doubler 15 ans plus tard, en 2050, pour frôler le million d’emplois perdus (990 200), selon Global Energy Monitor. L’ONG basée à San Francisco dont le travail découle de l’état des lieux en matière de main-d’œuvre dans 4 300 mines de charbon à travers le monde, évoque 37% d’emplois à la dérive d’ici 2050.

Il s’agit selon les auteurs du rapport, d’une phase irréversible – due notamment à l’urgence climatique – peu importe les engagements des États concernés pour le climat ou les politiques de leur mise en œuvre progressive.

Plusieurs États devraient ainsi être touchés par cette vague annoncée de suppression d’emplois. La Chine, première productrice de charbon de la planète avec production estimée à 365 GW en 2022, devrait être davantage touchée.

L’urgence d’un accompagnement adéquat

L’industrie chinoise du charbon devrait ainsi notamment perdre 241 900 emplois d’ici 2050 rien que dans la province du Shanxi, représentant 40 % de la production totale du pays. L’entreprise d’État indien Coal India Limited (CIL) pourrait quant à elle se passer de 73 800 emplois d’ici la moitié du siècle.

Ces chiffres reflétant les conséquences progressives du bouleversement attendu dans l’industrie du charbon s’étendent à d’autres pays, dont l’Indonésie, l’Australie, l’Ukraine, la Turquie, les États-Unis ou encore l’Afrique du Sud.

Mais cela ne devrait pas être une fatalité, à en croire Global Energy Monitor. « Les fermetures de mines de charbon sont inévitables, mais les difficultés économiques et les conflits sociaux pour les travailleurs ne le sont pas », indique Dorothy Mei, chef de projet à l’ONG, mettant l’accès sur l’impérative d’une « transition viable » à l’instar de celle en cours en Espagne.


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