Le Leqembi, le nouveau traitement anti-Alzheimer sur le marché américain

Santé Une

La Food and Drug Administration, organisme américain des médicaments a récemment approuvé une nouvelle molécule censée réduire significativement la progression de l’Alzheimer.

Une bonne nouvelle pour les nombreux patients souffrant de l’Alzheimer aux États-Unis en ce début d’année 2023. Un nouveau médicament est désormais disponible pour le traitement de ce fléau dit neurodégénératif.

Baptisé Leqembi (nom commercial) ou Lecanemab, le produit administré par perfusion intraveineuse est censé ralentir le développement de l’Alzheimer chez les personnes dont la maladie se trouve encore à un stade précoce. Avec un taux d’action bénéfique estimée à 27%.

Un bond considéré sans doute comme significatif par la Food and Drug Administration (FDA), qui a officiellement validé la molécule le 6 janvier dernier, dans le cadre d’une procédure d’approbation accélérée.

Précédent fâcheux

« Cette option de traitement est la dernière thérapie pour cibler et affecter le processus pathologique sous-jacent de la maladie d’Alzheimer, au lieu d’en traiter uniquement les symptômes« , peut-on notamment lire dans le communiqué de l’agence américaine. Elle espère malgré cette procédure d’approbation accélérée éviter un précédent fâcheux. Celui de l’Aduhelm en l’occurrence.

Mis sur le marché depuis 2021 avec la bénédiction de la FDA, ce médicament anti-Alzheimer développé par la firme pharmaceutique japonaise Eisai et son homologue américaine Biogen – les mêmes qui ont conçu le Leqembi – fait l’objet d’une certaine défiance de la part de nombreux scientifiques de renom pour défaut d’efficacité.

Il s’est depuis très mal vendu malgré une réduction de son coût de moitié après la mise sur le marché. Le Leqembi – 26 500 dollars par an pour les bénéficiaires de l’assurance maladie – s’avère moins coûteux. Avec de graves effets indésirables tels que le gonflement cérébral ou encore l’hémorragie interne.

Redonner de l’espoir

Mais les auteurs ne s’en inquiètent pas outre-mesure, préférant mettre en avant ses avantages. « Nos années de recherche sur ce qui est sans doute la maladie la plus complexe à laquelle les humains sont confrontés portent leurs fruits. Elles nous donnent l’espoir que nous pouvons rendre la maladie d’Alzheimer non seulement traitable, mais évitable« , a réagi Howard Fillit, directeur scientifique de l’Alzheimer’s Drug Discovery Foundation auprès de Reuters.

Lui et nombre de ses pairs espèrent que le nouveau médicament va contribuera à redonner de l’espoir aux plus six millions d’Américains souffrant de cette maladie également appelée voleuse de la mémoire.

Eisai et Biogen n’entendent en tout cas pas en rester là. Les deux groupes ayant prévu de demander dès cette année, l’approbation de Leqembi en Europe.


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