L’Alzheimer, cette maladie aux multiples inconnus

Santé Une

Véritable danger pour la mémoire, cette démence qui doit son nom au neurologue allemand Alois Alzheimer, demeure encore un des grands mystères de la science depuis sa découverte il y a plus d’un siècle.

Alois Alzheimer à qui l’humanité doit la toute première description de l’Alzheimer ne l’aurait peut-être pas cru. Mais depuis sa trouvaille en 1906, le monde en est encore à s’interroger sur un certain nombre de points concernant cette maladie qui constitue pourtant à la fois la démence la plus connue et la plus répandue avec 30 millions de patients diagnostiqués à ce jour à travers la planète, selon les chiffres de l’OMS.

Des données sous doute sous-estimées au vu des questionnements qui entourent encore cette maladie pour laquelle chaque 21 septembre a été dédiée.

Très peu d’indicateurs

De l’Alzheimer, l’on sait à l’heure actuelle en fait très peu de choses susceptibles d’aider dans son combat. Ses conséquences sur la mémoire peuvent être effrayantes à la fois pour le malade et son entourage. Comme le fait d’oublier fréquemment son propre prénom ou de ne plus pouvoir reconnaître certains membres de sa famille par exemple. Autant d’implications de cette démence qui fait progressivement décliner toutes les capacités cognitives de sa victime.

Les statistiques répertoriées ont permis de conclure à une plus forte prévalence de la maladie chez les personnes âgées. La tranche d’âge de 65 ans et plus est notamment évoquée avec une part importante de femmes. L’Alzheimer serait-il donc un ennemi de la vieillesse ? Rien ne peut permet de l’affirmer à ce jour, d’autant que certains de ses symptômes peuvent s’apparenter à ceux des autres types de démences, à l’image de celle vasculaire. Un examen préalable est donc requis pour un diagnostic rigoureux.

Un espoir sans lendemain

Par ailleurs, même si les modalités de la manifestation de la maladie sont connues, la science en ignore encore les causes. Moins de 5% des cas sont ainsi liés à des mutations génétiques, selon les spécialistes. Il est de fait, difficile de travailler à une prévention. On sait juste à cet effet que la surdité, le tabagisme, l’isolement entre autres, en constituent des facteurs de risques au même titre que pour les autres formes de démence.

L’espoir d’un traitement est donc actuellement à néant. La firme pharmaceutique américaine Biogen qui s’y est risquée outre-Atlantique n’a pu aboutir qu’à un médicament – l’Aduhelm – aux effets thérapeutiques très contestés malgré son homologation en juin par la FDA.


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