Le chef de l’État français doit s’adresser ce mercredi soir à la nation au sujet de la gestion de la crise sanitaire. Face à un virus qui continue sa marche forcée et à une campagne de vaccination à tâtons, l’exécutif doit trouver la bonne parade pour se sortir d’une situation catastrophique dans les hôpitaux notamment.
L’angoisse est à son comble et les supputations sont nombreuses. Et pour cause, Emmanuel Macron va se prononcer ce mercredi sur la gestion de la crise sanitaire. Ces dernières semaines, le gouvernement a fait le dos rond face aux critiques récurrentes d’une gestion jugée laxiste et inefficace par l’opposition et de nombreuses scientifiques. Le président est notamment accusé de faire faire cavalier seul, au mépris des avis scientifiques. De fait, plusieurs cas de figure sont à prévoir quant aux mesures que Macron pourrait dévoiler ce soir dans son allocution télévisée.
Renforcement des mesures de freinage
Dans la lignée de sa position de ces derniers mois, le président pourrait opter pour l’allongement de la liste des régions placées sous haute surveillance avec des restrictions plus ou moins strictes. Selon le gouvernement, ces mesures qui concernent jusqu’ici 19 territoires, ont permis de freiner un tant soit peu la progression du virus, et étaient il y a quelques jours encore défendues par les autorités comme la moins pire des solutions. Mais les spécialistes ne l’entendent pas de cette oreille. Selon de nombreux épidémiologistes, ces demi-mesures n’ont aucune incidence positive sur l’épidémie. Elles servent juste à retarder l’inévitable, estiment-ils.
Fermeture des écoles
C’est l’une des solutions auxquelles l’exécutif s’est pour l’heure refusé. Face aux déclarations contradictoires sur le vecteur de contamination que pourraient constituer les enfants, l’État a toujours refusé de fermer à nouveau les écoles après les deux premiers confinements. Mais les classes se referment une à une dans les 19 départements à haut risque, ainsi que l’ont institué les nouvelles mesures restrictives, dès l’apparition d’un cas de contamination au sein de chaque effectif scolaire. L’État va-t-il finalement infléchir sa décision ? En tout cas, la mairie de Paris, Anne Hidalgo, demande la fermeture des écoles dans sa ville.
Reconfinement strict
Cette mesure aussi, le gouvernement refuse jusqu’ici de l’adopter. Mais pour combien de temps, au vu de la saturation des hôpitaux et de la menace de certains professionnels de choisir des patients à secourir vu leur incapacité à prendre tout le monde en charge ? Un nouveau confinement strict du pays ferait à coup sûr baisser les contaminations, mais son coût économique et psychologique pour les Français pourrait être énorme.