Les producteurs pétrogaziers se revendiquent acteurs de la transition énergétique

Ecologie Une

La dernière conférence mondiale sur l’énergie traditionnellement organisée à Abu Dhabi, a permis aux industriels de l’énergie de donner de la voix en matière de lutte pour une planète décarbonée.

Le tableau assez particulier met en vedette des promoteurs de combustibles fossiles, ces sources d’énergie responsables du péril climatique, en réflexion pour parvenir à une planète moins polluée. C’est pourtant bien ce à quoi le monde a assisté entre le 2 et le 5 octobre du côté des Émirats arabes unis.

Le pays comptant parmi les plus pétroliers du monde avec environ 4 millions de barils de brut par jour, a accueilli en marge de son sommet annuel sur l’énergie baptisé Adipec, des décideurs du monde énergétique.

Mais contrairement aux précédentes éditions, les discussions ont davantage tourné cette fois sur le combat contre le réchauffement climatique à travers la décarbonation tant prônée par des scientifiques et autres défenseurs de la planète.

Une plus grande implication

Lassés d’être chaque fois tenus pour responsable du désastre climatique actuel marqué par diverses catastrophes, les grands groupes énergétiques souhaitent en effet, plus que par le passé, avoir voix au chapitre.

Cette position est d’autant plus opportune que la COP28 prévue fin novembre aux Émirats arabes unis devrait une fois, se pencher sur la problématique de la baisse des émissions mondiales de CO2. Un objectif dont la non-atteinte est constamment imputée à la promotion des énergies fossiles.

Plusieurs dirigeants de secteur de l’énergie ont ainsi affirmé à cet effet, la nécessité d’être davantage impliqués dans les différentes réflexions. « Nous ne pouvons pas être considérés comme des ennemis« , a déclaré Claudio Descalzi, directeur général d’Eni, la compagnie pétrolière italienne, cité par le Wall Street Journal (WSJ).

Tare congénitale

Une telle initiative apparaît louable, elle reste cependant sujette à une fondamentale tare congénitale. À savoir l’attachement toujours plus important des acteurs de l’énergie aux combustibles fossiles. De nombreux intervenants l’ont d’ailleurs indiqué à l’occasion de l’Adipec.

« Le pétrole et le gaz, nous avons besoin. L’offre est en retard sur la demande », a notamment déclaré le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, dans des propos rapportés par le WSJ. De quoi faire provoquer l’ire des activistes du climat.

Cette situation pousse de nombreux observateurs à se demander comment ces industriels pourraient-ils être rendre audibles, voire crédibles, malgré les bonnes intentions annoncées. Les discussions à la COP28 devraient donner une idée de l’impact de cette édition de l’Adipec.


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