Une nouvelle étude concluante sur les souris met en exergue la possibilité d’un blocage temporaire des spermatozoïdes chez l’espace mâle. De quoi encourager les chercheurs à l’envisager sur l’humain.
Il sera peut-être possible dans un prochain horizon d’empêcher chez les hommes, toute production du sperme. C’est en tout cas l’espoir d’un certain nombre de scientifiques encouragés par les résultats d’une récente étude parue dans la très cotée revue Nature, le 14 février dernier.
Celle-ci a notamment permis de bloquer, grâce au principe actif d’un médicament, la production des spermatozoïdes pendant l’actuel chez la souris de sexe masculin. L’objet de recherche ayant reçu le médicament concerné par injection avant l’acte sexuel, n’a produit aucun gamète mâle durant les heures suivantes.
Contraceptif masculin
L’étude doit encore être menée sur d’autres espèces d’animaux avant son élargissement à l’humain potentiellement dans les mois à venir. Mais la perspective qu’elle laisse entrevoir enthousiasme déjà plus d’un. Son produit pourrait en effet s’avérer décisif dans le cadre de la conception d’une contraception masculine. Un domaine dans lequel la science reste pour l’heure non prolifique.
Car contrairement aux femmes qui disposent d’une large gamme de choix en termes de contraception allant du préservatif au stérilet sans oublier la pilule, celui des hommes ne se résume qu’à deux : le préservatif et la vasectomie.
« Vous n’auriez à le prendre (la molécule) qu’une seule fois avant le rapport sexuel. C’est assez génial », s’est réjoui Chris Lindsey, responsable de programme à la Direction de la recherche sur la contraception du National Institute of Health et l’un des superviseurs de l’étude, dans les colonnes du Wall Street Journal.
Enlever un fardeau
Au-delà de sa rapidité et de son efficacité d’action, le médicament en cours d’expérimentation séduit le milieu scientifique en raison de son manque d’effet secondaire. C’est rarement le cas des méthodes contraceptives actuellement sur le marché.
Des saignements, des nausées et une diminution de la libido peuvent ainsi subvenir durant le processus de la prise de pilule. Sans compter la dépression, la perte de cheveux, le développement de kystes ovariens ou encore la dépression, fréquemment cités comme conséquences de l’utilisation des dispositifs intra-utérins tels que le stérilet.
Autant de fardeaux dont les femmes sont très souvent les seules à porter dans le couple. Alors que la sexualité reste l’affaire de tous les membres.