50 millions de dollars pour accroître la lutte contre les épidémies en Afrique

Santé Une

L’Institut de Pasteur de Dakar va bénéficier d’une enveloppe de cinq millions de dollars par an au cours de la prochaine décennie afin d’aider le continent africain à renforcer sa capacité de réaction face aux catastrophes sanitaires.

Cela ressemble à une des leçons apprises du Covid-19 dont les bouleversements restent perceptibles dans de nombreux pays, dont l’Afrique. Celle-ci ne devrait plus, à en croire les organismes internationaux à divers niveaux, être laissée à la traîne en matière de lutte contre les crises sanitaires.

Et la Coalition pour la préparation aux épidémies (CEPI) a décidé de mettre la main à la poche à cet effet. Ce regroupement d’organisations philanthropiques et d’organisations de la société civile à travers le monde, va ainsi investir 50 millions de dollars dans le renforcement de la capacité vaccinale de l’Afrique au cours dix prochaines années.

L’Institut Pasteur de Dakar en avant

L’annonce a été faite, le jeudi 19 janvier dernier par la CEPI. Avec comme bénéficiaire de cet investissement : l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) dans la capitale sénégalaise. Créée comme son nom l’indique, par un des disciples de Louis Pasteur, cette fondation privée de droit sénégalais, à but non lucratif et reconnu d’utilité publique, est depuis plusieurs décennies à l’avant de la recherche médicale et de la surveillance épidémique en Afrique.

Son expertise a ainsi récemment beaucoup contribué à contrer l’épidémie de Covid. Notamment dans le cadre de la production des tests et de l’analyse des prélèvements au fort temps de la pandémie.  

Mais l’Institut présidé par Amadou Alpha Sall souffre aussi de quelques insuffisances dues surtout au manque de moyens, malgré ce rôle d’avant-garde dans le domaine de la santé publique en Afrique de l’Ouest et au-delà.

Rehausser le niveau d’intervention

C’est ce que compte pallier la CEPI dont le financement comprend par ailleurs 15 millions de dollars sur trois ans destinés à soutenir le développement des installations de fabrication de l’IPD pour les vaccinations de routine et en cas d’épidémie.

« Cela garantira que les épidémies régionales ne sont pas négligées en déployant les dernières technologies pour les plus grands besoins », selon Amadou Alpha Sall cité par l’agence Reuters. De quoi venir en appoint au vaccinopôle de l’Institut en cours de construction à Diamniadio, ville nouvelle située à une trentaine de kilomètres de Dakar.

Adieu les attentes interminables de vaccins observées à l’avènement de la crise du Covid un peu partout en Afrique ?


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