Le G20 toujours aussi accro aux énergies fossiles

Ecologie Une

Les plus grandes économies du monde ne parviennent pas à un compromis allant dans le sens de la réduction accélérée des sources d’énergie les plus polluantes.

C’est une réunion censée marquer une étape importante pour le sort de la planète. Mais elle aura finalement fait pschitt, laissant davantage de questions que réponses.

Réunis samedi 22 juillet 2023 en Inde, pays assurant la présidence tournante de l’organisation, les ministres de l’Énergie du G20 n’ont pu que constater l’échec des négociations concernant la réduction des énergies fossiles.

« L’importance de déployer rapidement diverses sources d’énergie propre, y compris les énergies renouvelables, pour atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle, conformément aux situations nationales, ainsi qu’un soutien adéquat aux pays en développement a été soulignée », indique la déclaration finale muette sur un début d’agenda.

Divergences de vues

À l’origine de cette situation, figure notamment une divergence de vues de la part des États concernant les moyens de parvenir à une réduction à la réduction tant souhaitée de l’implication des énergies fossiles dans l’approvisionnement énergétique.

Les dispositifs de captage ou de stockage de carbone représentent à cet effet l’un des principaux points d’achoppement. Certains pays étant moins convaincus de leur effectivité que d’autres. À cela s’ajoutent les défis auxquels chaque membre du G20 indépendamment du groupe doit faire face chez lui.

Il en ainsi du charbon sur lequel des nations comme la Chine, l’Afrique du Sud ou encore l’Australie doivent encore compter pour stimuler leur économie. Sans compter la production du pétrole toujours prégnante en Arabie Saoudite par exemple.

Appels pressants

Tout cela remet en cause l’idée que la lutte contre le changement climatique fortement dépendante de la réduction des effets de gaz à effet de serre issus majoritairement des énergies fossiles constitue une priorité pour le G20. Il se pose également la question de la pertinence de vouloir se poser en exemple vis-à-vis des pays sous-développés dans ces conditions.

Parallèlement, le climat continue de se réchauffer à de forte température avec des pics de chaleur notés dans de multiples endroits du globe, cet été encore plus qu’avant. Le phénomène des inondations également s’accélère à travers le monde.

De quoi inciter des appels pour une planète décarbonée de la part des défenseurs de l’environnement. « L’humanité ne peut pas se permettre d’attendre », a ainsi déclaré une coalition de 18 pays, vendredi 21 juillet en amont de la réunion du G20.


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