Plus d’un an après l’apparition de la pandémie de Coronavirus, la population française en a ras-le-bol des restrictions sanitaires tous azimuts. Le constat est on ne peut plus alarmant chez les jeunes dont une large majorité est en proie à différents troubles, selon une étude du Conseil scientifique.
Le mental des Français est au plus bas. Plus particulièrement chez les plus jeunes âges. En cause, les restrictions interminables induites par la pandémie du Covid-19 qui continue sa marche en avant depuis plus d’un an. C’est ainsi qu’il est observé depuis le début de la crise sanitaire, une flambée de 80% des hospitalisations pour des raisons psychiatriques chez les moins de 15 ans, selon des données révélées par le Conseil scientifique. Des chiffres qui viennent en résonance à ceux publiés en janvier dernier par la Fondation FondaMental suite à un sondage de l’Institut Ipsos. On y apprenait que plus de la moitié des 18-24 ans craignaient d’être mentalement affectées par cette crise du Covid.
Des troubles divers
Les enfants en l’occurrence sont soumis à un stress permanent du fait des restrictions sanitaires (confinement, distanciation physique, entre autres) dont la manifestation se résume en grande partie à un manque d’interaction. Cette situation d’angoisse permanente se manifeste par divers troubles au nombre desquels figurent : la dépression, l’anorexie, les phobies et autres troubles obsessionnels compulsifs. Pour sortir de ce cercle vicieux, certains jeunes n’hésitent pas à recourir à une surconsommation d’antidépresseurs et même des psychotropes avec les risques que cela comporte, selon les spécialistes. D’autres peuvent aller jusqu’à des tentatives de suicide. Ces menaces sont d’autant plus inquiétantes qu’elles peuvent concerner toutes les tranches d’âges.
L’État en alerte
Cette situation préoccupe bien évidemment le gouvernement, qui avait pour la circonstance, créé fin janvier, un « chèque-psy » pour les étudiants. Il s’agit pour les personnes désireuses de pouvoir consulter gratuitement un psychologue ou un psychiatre gratuitement, trois fois à raison de 45 minutes par séance, depuis quelques semaines.
Cette crise dans la crise a également pesé dans la balance du gouvernement au moment d’instaurer le 19 mars dernier, de nouvelles mesures restrictives. D’où le refus du président de la République, Emmanuel Macron, d’user du terme confinement pour évoquer ce nouveau tour de vis. Par conséquent, les Français sont priés de limiter les interactions entre eux tout en se promenant dehors par exemple, si le besoin se fait sentir. Tant pis si l’opposition et certains spécialistes de la santé crient à une navigation à vue de la part de l’exécutif. Pour le ministre de la Santé Olivier Véran, « la santé mentale des Français compte ».