Des pipettes violettes dans un laboratoire du Bristol Robotics Laboratory, Stoke Gifford, Royaume Uni.

Coronavirus : un laboratoire chinois prépare un traitement à base d’anticorps

Santé Une

 

Des chercheurs chinois affirment préparer un traitement à base d’anticorps, capable d’accélérer la guérison des malades du coronavirus. Ce médicament, en phase de test à la prestigieuse Université de Pékin (« Beida »), permettrait également d’immuniser temporairement contre la pandémie.

« La charge virale réduite d’un facteur de 2 500 »

Face à l’urgence sanitaire, des centaines de laboratoires rivalisent pour produire un vaccin contre la maladie Covid-19. De leur côté, des chercheurs chinois affirment avoir mis au point un traitement à base d’anticorps, qui permettrait de contrer la pandémie « sans vaccin » et d’immuniser temporairement les individus. Sunney Xie, directeur du Centre d’innovation pour la génomique de l’université de Beida à Pékin, a déclaré à l’AFP que le médicament avait eu des résultats positifs lors de tests sur les animaux. « Lorsque nous avons injecté des anticorps neutralisants à des souris infectées, après cinq jours, la charge virale a été réduite d’un facteur de 2 500 », a-t-il indiqué. Pour lui, « cela signifiait que ce médicament potentiel a un effet thérapeutique ».

Une étude portant sur cet essai clinique a paru lundi 18 mai dans la revue spécialisée Cell. Sa conclusion, qui se veut optimiste, voit en ce traitement « un remède » potentiel contre la maladie et confirme qu’il permettrait d’accélérer la guérison des malades.

Les anticorps pourraient être dupliqués

En Chine, plus de 700 patients ont déjà reçu du plasma (un constituant du sang) de malades guéris, une technique qui a produit « de très bons effets », selon les autorités sanitaires. Mais la quantité de plasma disponible reste limitée, relève le professeur Xie. Il estime que son équipe pourrait dupliquer facilement, à grande échelle, les 14 anticorps utilisés dans le cadre de son traitement expérimental et offrir une immunité momentanée face au virus. Cela permettrait de protéger des soignants et/ou personnes à risque pendant quelques semaines, voire quelques mois, espère le biologiste. « Nous pourrions alors arrêter la pandémie avec un médicament efficace, même sans vaccin », a ajouté le Pr Sunney Xie.

La planification de l’essai clinique en cours 

Le laboratoire chinois assure que son traitement pourrait être disponible avant la fin de l’année, « à temps en cas de nouvelle offensive hivernale du Covid-19 », qui a infecté plus 4,8 millions de personnes dans le monde et causé plus de 318 000 décès. « La planification de l’essai clinique est en cours », a révélé Xie. Les test auront lieu en Australie et dans d’autres pays, car les cas ont diminué en Chine, offrant moins de cobayes humains à tester.


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