Une semaine après leur entrée en vigueur, les mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus ont permis une nette amélioration de la qualité de l’air en région parisienne, selon un premier bilan d’Airparif publié mercredi. Cette baisse de la pollution est de l’ordre de 20 à 30% en moyenne.
« Une baisse liée en grande partie à la forte diminution du trafic routier et aérien »
Le confinement, s’il empêche d’aller et venir comme bon nous semble, a tout de même des effets bénéfiques sur la qualité de l’air dans les grandes villes, dont Paris. Selon un premier bilan d’Airparif publié ce mercredi 25 mars, la qualité de l’air s’est améliorée de 20 % à 30 % dans l’agglomération parisienne entre le 16 et le 20 mars, grâce à une baisse des émissions de plus de 60 % pour les oxydes d’azotes. L’organisme a comparé les niveaux de polluants relevés la semaine du 16 mars à une semaine d’un mois de mars normal.
« Malgré une augmentation du chauffage résidentiel, cette baisse est liée en grande partie à la forte diminution du trafic routier et aérien », respectivement de 70 et 50 %. « Le long des axes de circulation, cet impact peut être encore plus important », relève l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. Les niveaux de mesure rejoignent ceux d’habitude enregistrés dans les parcs. « En 40 ans de mesure d’Airparif, cette situation n’est jamais arrivée de manière aussi importante et sur autant de stations ».
Le niveau des particules fines persiste
Cette embellie ne concerne en revanche pas les particules fines, les plus dangereuses pour la santé, car elles pénètrent profondément dans l’organisme. Leur niveau reste le même. Airparif explique cette situation par l’augmentation de 17 % du chauffage domestique, notamment au bois, et par les activités agricoles dans le Bassin parisien et les chantiers.
L’organisme note également une baisse des émissions de dioxyde de carbone (CO2), de l’ordre d’environ 30 %. « La diminution de ce gaz à effet de serre s’explique principalement par les fortes restrictions de trafic routier et aérien et des activités tertiaires entraînées par le confinement », analyse Airparif, qui conclut à un « cobénéfice pour le climat de toute amélioration de la qualité de l’air ».