Plusieurs pays ont décidé de suspendre les injections du sérum suédo-britannique à leur population en raison de potentiels effets désirables graves. Dernier épisode en date d’un produit qui n’en finit plus de faire parler.
Le Coronavirus n’a pas encore livré tous ses secrets, les vaccins censés le combattre non plus. A l’image d’AstraZeneca dont l’utilisation est désormais suspendue au Danemark, en Islande et en Norvège depuis le 11 mars 2021. Et pour cause, le sérum produit par la firme suédo-britannique serait à l’origine de graves effets indésirables et potentiellement mortels. C’est en tout cas ce que suggère le décès par thrombose d’un Danois suite à sa vaccination. Il en est de même pour une infirmière qui a rendu l’âme suite à cause de « graves troubles de la coagulation » dont le vaccin est suspecté d’être la cause.
Autant d’événements qui ont conduit à la suspension des injections dans ces pays, le temps d’en savoir plus, grâce à des enquêtes sanitaires, sur le lien entre les morts et la dose de vaccin reçue. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué que le vaccin ne présentait à l’heure actuelle, aucun danger. Mais l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, entre autres, ont cessé d’en user sur leur population par mesure de précaution.
Chemin tortueux
Les responsables d’AstraZeneca multiplient également les sorties pour tenter de rassurer l’opinion sur le risque minimal de leur vaccin. Il n’en demeure pas moins que les mauvaises publicités se multiplient à l’encontre du laboratoire basé à Londres depuis l’entame de la production des précieuses doses. Tout au long de son processus d’arrivée sur le marché, AstraZeneca aura alimenté nombre de polémiques. A commencer par ses démêlées avec l’Union européenne et le Royaume-Uni sur fond de rivalité post-Brexit. Le géant pharmaceutique avait en effet provoqué l’ire de Bruxelles pour ses retards dans la livraison des doses précommandées par la Commission européenne.
Après cet épisode, l’efficacité du vaccin aura été remise en cause par des scientifiques, sur des personnes atteintes du variant sud-africain. L’Afrique du Sud notamment avait décidé il y a quelques semaines de renoncer aux doses acquises dans le cadre de sa campagne de vaccination. Il faut ajouter à cela, la décision de plusieurs pays d’en limiter l’injection à une certaine catégorie d’âge.
Plus que jamais, des suspicions entourent aujourd’hui ce vaccin malgré les assurances de ses producteurs, appuyés par l‘OMS. Et pourtant, AstraZeneca partait sur de bons rails avec un rapport qualité-prix plus avantageux que son principal concurrent Pfizer/BioNTech.