La maladie caractérisée par une forte fièvre hémorragique a déjà provoqué la mort d’un homme. Un nouveau coup dur pour ce pays d’Afrique de l’Ouest qui se remet à peine d’une énième épidémie d’Ebola.
En Guinée, un virus peut en cacher un autre. Deux mois après avoir vaincu la dernière résurgence de la fièvre hémorragique Ebola, le pays se retrouve confronté à une autre maladie tout aussi mortelle et de surcroît, sans traitement ni vaccin homologué à ce jour.
Il s’agit de la maladie à virus de Marburg découverte à Guéckédou, au sud, près des frontières sierra-léonaises et libériennes le 10 août dernier, selon des informations du ministère de la Santé appuyées par l’OMS. La victime, un homme, a succombé le 2 août, soit une semaine après le début de la manifestation des symptômes. Les enquêtes lancées deux jours plus tard et marquées entre autres par l’analyse des prélèvements sur le cadavre ont permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’un cas du virus de Marburg.
Début d’alerte
La nouvelle a suscité très vite le branle-bas chez les autorités sanitaires à divers niveaux. 155 cas suspects ont notamment été placés en isolement pour observation. La surveillance des frontières a été renforcée. L’OMS qui insiste sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour circoncire la maladie a dépêché sur place une première équipe chargée de prêter main-forte aux professionnels de santé locaux.
Cette mobilisation témoigne de l’urgence de la situation et plus encore de la dangerosité de ce virus. Le Marburg, virus proche d’Ebola à bien des égards, est en effet très contagieux et au moins aussi meurtrier que celui-ci. Transmis à l’homme par les chauves-souris frugivores, véritables réservoirs à virus, il provoque la mort dans un cas sur deux, selon les données scientifiques disponibles sur le sujet. Ses symptômes se caractérisent par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées entre autres, après une période d’incubation allant de 2 à 21 jours.
Le traumatisme Ebola
L’enjeu pour les autorités guinéennes actuellement est de tout faire afin d’éviter une épidémie dont les conséquences pourraient être désastreuses pour la population de Guéckédou qui sort à peine de quatre mois d’Ebola. Cette épidémie apparue dans le pays pour la première fois en 2014 mène la vie dure aux autorités avec des résurgences fréquentes.
Tout cela se déroule dans un contexte extrêmement anxiogène marqué par le Coronavirus, responsable à ce jour de 263 morts dans le pays.