La médecine traditionnelle intéresse l’OMS

Santé Une

La médecine traditionnelle a fait l’objet d’un sommet en Inde la semaine dernière, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce rendez-vous visait à renforcer la base de connaissances sur cette pratique pour mieux l’intégrer dans le système de santé.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a organisé, le jeudi 17 août, son premier sommet mondial sur la médecine alternative, à Gandhinagar, en Inde. C’était en marge d’une réunion des ministres de la santé du G20. A l’ouverture des travaux, le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé les énormes apports de la médecine traditionnelle dans l’Histoire de l’Humanité. Il a parlé des guérisseurs qui utilisent des connaissances médicinales ancestrales pour répondre aux besoins en matière de santé et de bien-être des populations.

Une demande croissante dans le monde entier

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a également déclaré que la médecine traditionnelle n’appartient pas au passé, mais à l’avenir, en raison de la demande croissante dans le monde. De plus en plus de personnes trouvent qu’elle fait du bien et épargne des effets secondaires et autres dangers liés aux médicaments chimiques. Fort de l’engouement général, le directeur général de l’OMS appelle à renforcer la base de connaissances sur la médecine traditionnelle afin d’encourager les pays membres à l’intégrer dans leur système de santé par la mise en place de politiques nationales appropriées.

De la nécessité de prouver leur efficacité de façon scientifique

Tedros Adhanom Ghebreyesus pense que cette intégration de la médecine alternative permettra de combler des écarts d’accès à la santé, en particulier dans les pays pauvres. Mais avant, il faudra renforcer les connaissances en la matière et surtout valider leur efficacité de façon scientifique. Selon le directeur général de l’OMS, la médecine naturelle « n’a de valeur que si elle est utilisée de manière appropriée et, par-dessus tout, basée sur les plus récentes preuves scientifiques sûres ».

Plus de 400 pratiques recensées dans le monde

Pour prouver l’efficacité des médecines traditionnelles, l’OMS compte s’appuyer sur les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle. Cette innovation fantastique pourrait prouver les effets bénéfiques réels ou placebo de ces soins qu’on estime à plus de 400 dans le monde. On retrouve dans la liste la phytothérapie, l’aromathérapie, l’ostéopathie, l’hypnose, la méditation, l’homéopathie, l’acupuncture, le yoga et la sophrologie. En médecine classique, on les appelle « pratiques de soins non conventionnelles » (PSNC). En France, l’Ordre des médecins appelle à leur encadrement strict et à un tri pour n’intégrer que celles qui peuvent présenter un intérêt dans l’accompagnement du patient.

Une intégration selon le contexte et la réalité de chaque pays

De son côté, l’OMS dit travailler à l’élaboration de directives politiques sur l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé des pays membres. Elle serait bien avancée sur la question dans les pays d’Asie et d’Afrique, culturellement plus sensibles à cette pratique. Kim Sungchol, chef de l’unité de médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative de l’OMS, recommande cependant de prendre en compte le contexte et la réalité de chaque pays pour réussir cette cohabitation entre PSNC et médecine classique.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *