Les mauvaises fortunes du vaccin AstraZeneca

Santé Une

La firme suédo-britannique pâtit d’une mauvaise réputation dont elle semble avoir du mal à se relever. Une situation observable dans de nombreux pays utilisateurs de ses doses.

AstraZeneca, le mouton noir des vaccins anti-Covid ? La firme suédo-britannique a beau changer de nom commercial, ses précieuses doses restent toujours aussi mal vues par l’opinion publique dans de nombreux pays à travers le monde. La conséquence sans doute des informations contradictoires dont l’inoculation du vaccin fait l’objet, mais également des cas de thrombose découverts chez certains patients vaccinés avec cette dose de vaccin.

Le Danemark abandonne

Au Danemark, les autorités ont décidé d’une mesure pour le moins radicale et plutôt singulière dans le monde. Le pays a en effet choisi de bannir le 14 avril dernier, l’utilisation du vaccin AstraZeneca de son territoire. Pour ce qui est des motivations de cette décision, on en revient toujours au même débat sur les caillots sanguins. Les autorités sanitaires du pays scandinave disent avoir relevé un lien entre cet effet secondaire et le vaccin. Ce constat vient appuyer celui de l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui, quelques jours plus tôt, avait admis l’existence d’un rapport de causalité entre AstraZeneca et des cas de thrombose. L’EMA avait toutefois recommandé de poursuivre l’utilisation du vaccin en raison d’un taux de bénéfice-risque favorable. Le Danemark qui s’était déjà fait remarquer en suspendant début mars, l’inoculation du vaccin suédo-britannique, n’est manifestement pas du même avis.

Bonne nouvelle pour l’Allemagne voisine, elle va récupérer les doses rejetées par Copenhague en guise de prêt dans le cadre d’un accord passé entre les deux pays.

Des doses à la poubelle

La situation n’est pas meilleure pour AstraZeneca en Suède. Là-bas, c’est la défiance envers le vaccin qui s’observe de plus en plus. Avec des patients qui refusent de se faire inoculer le produit suédo-britannique. Ou qui n’hésitent pas à déprogrammer des rendez-vous dans les centres de vaccination si un autre vaccin ne leur est pas proposé. Conséquence : c’est la désolation chez les professionnels de santé, contraints de jeter par jour, des dizaines de doses à la poubelle, faute de preneurs.

C’est pareil en France où la situation a tôt fait de lasser les agents chargés de la vaccination. Nombreux sont ceux qui envisagent très sérieusement de mettre tout simplement fin à la campagne. Le sujet préoccupe au plus haut point le gouvernement qui mise sur ce vaccin pour une sortie de crise rapide.


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