Le premier ministre Jean Castex a présenté jeudi la stratégie de vaccination du gouvernement. Celle-ci prévoit une campagne en trois étapes, avec une priorité pour le personnel soignant et les personnes vulnérables en Ehpad.
La première phase dès janvier 2021
Après la présentation des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) pour la campagne de vaccination contre le Covid-19, le Gouvernement a dévoilé sa stratégie vaccinale le jeudi 3 décembre 2020, à l’occasion d’une conférence de presse. Le premier ministre Jean Castex, secondé par le ministre de la Santé Olivier Véran, a annoncé que cette campagne aura lieu en trois phases. La première débutera en janvier 2021 et concernera les personnes âgées en Ehpad, ainsi que les personnels qui travaillent dans ces établissements lorsqu’ils sont susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Soit un million d’individus.
La seconde étape, qui se déroulera de février au printemps 2021, concernera près de 14 millions de personnes présentant un facteur de risque (en raison de l’âge ou d’une maladie chronique) et certains professionnels de santé. Enfin, une troisième phase commencera à partir du printemps 2021, avec l’ouverture de la vaccination à l’ensemble de la population. Cependant, il y aura des publics prioritaires : personnes âgées de 50 à 64 ans, professionnels de secteurs essentiels, personnes vulnérables et précaires…).
200 millions de doses de vaccins prévues
Jean Castex a aussi indiqué que les personnes visées par la première phase devraient recevoir le vaccin de Pfizer-BioNTech, qui présente une efficacité de plus de 90 % et une protection contre les formes graves de la maladie sans aucune complication relevée à ce jour. Il a en outre précisé que la France a débloqué 1,5 milliard d’euros pour la campagne et qu’elle disposera de 200 millions de doses de vaccins. Ce qui permettra de vacciner 100 millions de personnes.
Se faire vacciner par un professionnel de santé à côté de chez soi
La vaccination sera gratuite, non obligatoire et dans le respect d’un haut niveau de sécurité, a assuré Jean Castex. Le chef du gouvernement a ajouté que les personnes vaccinées seront suivies par un dispositif renforcé de pharmacovigilance et que chacun pourra se faire vacciner par un professionnel de santé à côté de chez lui, qu’il connaît et en qui il a confiance.
Avant le 29 décembre prochain, l’Agence européenne des médicaments doit avaliser les vaccins. Les autorités françaises devront également donner leur accord, avant le début effectif de la campagne de vaccination.